Si nous commettons des actes de manière fortuite, impulsive ou pour faire un exercice ou encore en y étant obligés, notre intelligence va y chercher une justification pour réconcilier nos actes et nos opinions. Et ce sont les actes qui auront raison.
Si nous achetions un
objet impulsivement, notre intelligence va ensuite trouver des tas de raisons,
souvent imaginaires, pour ne pas nous mettre en porte-à-faux avec nous-mêmes et
pour justifier cet achat.
Une personne qui a été
forcée de tuer va avoir tendance à trouver de bonnes raisons pour l’avoir fait.
Et comme ce mécanisme est subconscient, nous avons moins de chance de pouvoir
nous en rendre compte et donc le corriger. Le bourreau sous influence est « sincère ».
Nous révisons nos sentiments pour être cohérents avec nos actes.
La cause physiologique
de cet effet semble être que les circuits neuronaux pour l’action sont
différents de ceux de son explication.
Usages observés
« …Il suffit d’expliquer ces phénomènes inconscients à une personne intelligente pour qu’elle puisse les corriger. C’est la thérapie par le savoir. Elle redevient alors lucide. « Oui, je me suis trompé en achetant cette vieille voiture » plutôt que « Finalement, c’est mieux qu’il n’y ait pas d’airbag, ils pourraient casser mes lunettes en cas d’accident ».
« …Nous n’avons aucun
scrupule à forcer un peu les gens à acheter ce produit pas très fiable. Ils
trouveront tous une bonne raison de l’avoir acheté par après… »